Rotation du Mât

LE MÂT AILE ET TOURNANT de l'OPEN 5.00 .


Un peu de théorie, ça fait jamais de mal.

Le terme mat aile, désigne un mat qui possède une forme de goutte d'eau ou d'aile d'avion, que l'on peut faire pivoter. Sa forme aérodynamique ajoutée à la possibilité de s'orienter selon la direction du vent améliorent les performances de la grand voile et donc du bateau.
La différence de performance entre un mat aile et un mat fixe est visible dés que l'écoulement de l'air dans les voiles est laminaire. Au vent arrière seul sa surface qui se combine à la surface de la GV va améliorer les performances.
Au prés, on gagne en cap, aux autres allures, on gagne en vitesse.
Avec un mat fixe, des turbulences se créent dans le premier tiers de l'extrados de la voile. La voile perd une partie de sa puissance.
Le mat aile limite les perturbations le long du guidant et augmente la surface porteuse de la voile.

L'hypersustentation

Autre élément en faveur des mats ailes, en utilisant un foc en plus d'une GV, on cherche à créer un effet d'hypersustentation. Ce phénomène permet d'augmenter la portance des voiles à faible vitesse. Grâce à ce phénomène, l'ensemble GV et foc est plus performant qu'une voile seule de même surface que l'ensemble.
Ce phénomène est perturbé en cas de tourbillonsUn mat aile bien réglé améliore l'écoulement, diminue les tourbillons et bénéficie au maximum de ce booster de performance.

La corde

La grande largeur du mat appelée corde donne une certaine rigidité au mat. Cette rigidité permet de limiter le haubanage donc le fardage du mat. Un mat avec une grande corde apportera beaucoup au plan de voilure, mais sera beaucoup plus sensible aux réglages.

 Forme grand voile
Un mat aile possède une rigidité accrue par rapport à un mat fixe. Il ne sera pas pas possible de cintrer le mat pour modifier la forme de la voile. De plus, l'orientation du mat permet de gérer la puissance. Dans le petit temps ou le portant, on peut donner du creux à l'ensemble sans toucher à la bordure de la grand voile. Pour ces raisons, une grand voile prévue pour un mat aile devra être très plate, avec un creux plus avancé que pour un mat fixe.

Une fois que l'on a lu tout ça, et bien on ne comprend pas pourquoi il n'y a pas de réglage sur l'Open 5.00.

Peut être par souci de garder une certaine simplicité
et de ne pas augmenter le coût de l'accastillage...

De plus la bôme de l'Open est du type 'poussant', c'est à dire que plus on souque l'écoute de grand voile, plus on pousse le mât... Si bien que si on regarde les photos sur le net du bateau, on remarque que la navigation se fait exclusivement avec les barres de flèches dans l'axe du bateau ou la corde du mât perpendiculaire à ce même axe et au près, à la grand voile...

Quid de l'écoulement d'air laminaire...

En analysant des photos et en regardant le bateau, on s’aperçoit que le point de tire sur la bôme se trouve derrière le palan de grand voile situé sur le puis de dérive, vous me suivez ?
Dès lors, plus je borde, plus je pousse la bôme qui oblige le mât à tourner...

Aux allures portantes, et sous spi, par contre le mât est 'braquer' au maximum, c'est bon pour sa rigidité, (le losange se trouve dans l'axe de la contrainte), et sa surface, qui rappelons le est de 0.80 m², participe à la 'force' motrice.

CONTRÔLER LA POSITON DU MÂT.


LE BRAS D'ARTHUR.



Différents systèmes existes, je n'en citerais qu'un pour illustrer le principe. Un Arthur comme celui présent sur le Hobie Cat Tiger, mat aile monter sur une boule de rotation, accastillage très proche de l'Open 5.00.



On comprend le principe, plus on souque sur le bout de commande de l'Arthur, plus on ramène la corde du mât dans l'axe du bateau. Simple et efficace, même si la bôme pousse...

Certains ont placé l'Arthur entre l'accroche du hale bas et le mât, d'autres entre mât et puis de dérive.

Photo de droite, encombrement du puis de dérive à l'endroit de la commande de spi et accessoirement du tangon, (dissociation) et du GPS sur mon Open500.

 Photo de gauche,  l'Arthur 'tire' la bôme et le fait que la fixation soit de chaque côté du mât, cela doit ramener le mât dans l'axe, effets antagonistes...


Rien n'ai jamais parfait...




J'ai demandé un devis en Septembre 2016 :

Qté 1 Bras de rotation Réf 17060302
1 Ecrou borgne M8 DIN917 BN634 A4 Réf 99220390
1 Vis TH SPE 8x110/26 931 A4 Réf 99220307
2 Plaques de compression Réf 18062717

82,47 € port compris chez Direct Sailing et 62,90 € SANS port chez Hobie Shop Hyeres.


Qu'on se le dise...

DÉPLACER LE POINT DE TIRE.

1 - LA CRÉMAILLÈRE.


Idée : en dehors du coût, ne pourrait on pas avoir un système qui 'avance' le point de tire ?

Je réfléchi, j'essaye, j'en suis là...

Une crémaillère dessinée et imprimée en 3D, du style :

crémaillère bome open 5.00 dcea freecad mianouet


Le principe, placée sur la bôme, en fonction des conditions de vents, on vient choisir un cran sur une crémaillère pour y placer le point de tire. Un élastique permet d'effectuer l'opération rapidement et empêche le changement intempestif  du réglage choisi.

Question: dans la brise, est il possible, (facile),
d'aller modifier la position du point de tire, à essayer ?

L'autre solution en test :

2 - LE CHARIOT DE FOC.


Un chariot de foc de 19 mm standard 'popé' sur la bôme.


Le chariot possède une molette permettant de le cranter dans la position désirée.
Le point de tire passe dans le pontet solidaire du chariot.

J'ai rajouté un bout qui part de l'anneau, passe dans une poulie placé au niveau du pontet
situé sur la bôme près du vit de mulet et revient se frapper
sur un clam alu au niveau du barreur toujours sur la bôme.

En laissant la molette dévissée, on tire sur le bout pour avancer le point de tire ou on relâche pour le reculer, (il revient du fait de l'action de l'écoute de grand voile).

En test actuellement :


Le déplacement du point de tire permet-il de contrôler la rotation du mât ?

Le réglage du point de tire est-il facilement manœuvrable dans la brise ?

A suivre...

DCEA, rien ne s’accomplit sans passion…